Pratiquer le consentement dans mes relations
Vivre des relations saines et épanouies et communiquer plus librement mes désirs et mes limites à mon ou ma partenaire, à mes amis et à ma famille.
Conscience de soi
Communication
Sentiment de sécurité
Assertivité
Joie
Toucher
Les piliers de l'Art du choix
L’Art du choix promeut des relations saines, équilibrées et créatives. On pourrait aussi dire joyeuses ou épanouissantes. Pour aller dans cette direction, avant d’appliquer la moindre “technique de communication”, trois fondamentaux nous semblent nécessaires :
- Ai-je conscience de moi-même, de mes élans, sensations, limites ?
- Ai-je conscience de l’autre ? Suis-je en capacité de le considérer comme un être qui a ses propres aspirations en dehors de moi ?
- Chacun se sent-il en sécurité de dire ou faire ce qui est juste pour lui sans avoir à craindre de jugement, rejet ou représailles ?
Conscience de soi
La démarche
Ralentir pour observer, croire et valoriser les perceptions internes
Le résultat
- Clarté sur les limites
- Clarté sur les désirs
- Perception des réactions de défense (ressenti, pensées, comportements)
Sentiment de sécurité
La démarche
Prendre conscience des dynamiques internes et externes qui soutiennent le sentiment de sécurité
Le résultat
- Sensibilité aux facteurs d’insécurité personnels, relationnels et systémiques
- Identification des dynamiques de pouvoir
- Apprivoisement de son système d’alerte
Conscience de l'autre
La démarche
Considérer l’autre non comme un moyen au service de mes fins ou un élément de décor de mon monde mais comme un être doté de désirs et limites propres
Le résultat
- Responsabilité de ses désirs
- Curiosité pour les désirs et limites de l’autre
- Souplesse quelle que soit la réponse
Pourquoi le consentement ?
Sorti de son cadre sexuel ou légal, le consentement est une approche complète pour ressentir, penser et vivre la relation à l’autre, dans tous les contextes. Il aide à s’interroger sur la justesse de l’interaction et à agir pour la rétablir quand elle est absente.
Le consentement dont on parle est celui porté par la School of Consent (fondée par Dr. Betty Martin, créatrice de la Roue du consentement), Cuddle Party Inc. et Creating consent culture. Il part des ressentis du corps pour développer la conscience de soi et apporte une grande attention au sentiment de sécurité, car “s’il y a stress ou insécurité, alors il n’y a pas de consentement valide.”
C'est quoi le consentement ?
Le consentement, c’est se mettre d’accord sur ce que l’on va faire ou ne pas faire.
Ce n’est pas seulement donner ou obtenir une permission. En effet, avec un peu d’aplomb ou de ruse, obtenir un oui n’est pas si difficile, il peut même être enthousiaste, mais que vaut-il alors ? De plus, dans une permission, il n’y a que les envies d’une personne qui sont exprimées. Qu’aime ou que veut l’autre ?
Pour s’accorder, chacun prend le temps de voir ce qui sonne juste pour lui·elle·iel puis, dans le dialogue curieux de l’autre, on voit ce que chacun veut ou veut bien faire ou s’il faut trouver autre chose.
Sur le papier, c’est simple, non ? A vivre, cela secoue nombre de conditionnements et d’habitudes sociales ou culturelles. De là à dire que le consentement est rock’n roll et futuriste, il n’y a qu’un pas !
Les risques du consentement
L’exigence de consentement est critiquée à raison par certains qui y voient un outil de violence “légale” s’il s’agit d’exiger de chacun qu’il sache ce qu’il veut à tout instant, de faire fi des dynamiques de pouvoir réel ou symbolique et des parcours de vie qui biaisent les réponses.
On peut toujours dire oui, dire non, demander des trucs, mais combien de ces oui, de ces non, de ces demandes correspondent à quelque chose de juste pour moi ? de nourrissant ? de respectueux pour l’autre ? Et combien sont le fruit de peurs, de conditionnements, de réflexes de protection ou de croyance d’agir de bon droit puisque l’autre “n’a qu’à dire non si il·elle·iel ne veut pas”.
L’Art du choix aide à développer l’intégrité des intentions et la responsabilité des actions pour que le consentement soit un outil pour mieux rencontrer l’autre et mieux se rencontrer soi.
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Témoignages de participants
Une approche en douceur
Quelles que soient nos expériences passées, cela peut être un peu rude de mettre de la conscience sur nos dynamiques relationnelles, sur la manière dont on s’y prend pour obtenir ce que l’on veut, ou sur ces fois où l’on a laissé couler une situation désagréable pour avoir la paix. C’est pourtant le chemin qu’emprunte l’apprentissage du consentement : mettre en lumière ces mécanismes pour les transformer et gagner ainsi en intégrité et en joie.
Pour passer ce cap en douceur, nous proposons un espace de travail sécure et une facilitation joyeuse et bienveillante, respectueuse du rythme et de l’envie de chacun. On n’apprend pas dans le stress ou la contrainte. C’est pourquoi à L’Art du choix, il n’y a rien à réussir ou à rater dans les exercices, il n’y a pas de limites à dépasser, pas d’objectif à atteindre. Il n’y a qu’une invitation à sentir et exprimer ce qui est juste pour soi dans l’instant, dans le respect des accords de groupe. Faire l’expérience de cette liberté dans un cadre sécure aide, pas-à-pas, notre système a intégré que l’on peut communiquer clairement des désirs, des limites et entendre les désirs et limites de l’autre avec souplesse et assertivité.
Conscience de soi
Prendre le temps de percevoir nos envies et limites et les pensées, émotions, comportements qui en freinent l’expression authentique.
Entraînement pratique
Demander ou répondre de manière authentique est loin d’être simple. Pratiquer permet de développer de nouveaux possibles relationnels.
Débriefe et dialogue
Partager les perceptions et prises de conscience après les exercices, sans jugement, est aussi apprenant que l’expérience elle-même.
Apport de connaissance
Donner de la profondeur, de la nuance et de l’attrait à la notion de consentement et à son application dans tous types de relation.
« La manière la plus naturelle d’apaiser sa souffrance consiste à être touché, enlacé et bercé. Cela calme l’hyperexcitation et donne le sentiment d’être intact, en sécurité, protégé et maître de soi. »
Bessel van der Kolk, Le Corps n’oublie rien (2014)
La place du toucher doux
Dans le monde de l’image et du digital, on en vient à oublier le corps et ses sensations et l’importance de la tendresse dans les relations. Le sens du toucher est délaissé au profit des autres sens. Pourtant, le toucher en plus d’être agréable, est essentiel à notre bonne santé mentale, émotionnelle et physique.
Les exercices, comme un contact des mains, permettent de (re)construire, dans l’action, le sentiment de sécurité, la confiance et l’authenticité. Ils permettent aussi de faire l’expérience profonde et nouvelle pour beaucoup de sentir ce que cela fait qu’on on nous demande ce que l’on veut, quand ce qu’on demande est fait comme on veut et que ça s’arrête dès qu’on le demande.
Aborder le consentement et s’y entraîner à travers le toucher platonique est très libérateur. On apprend à identifier et apprivoiser ses craintes, à clarifier les limites de manière saine. A partir de là, on peut commencer à s’autoriser à demander et recevoir ce dont on a vraiment envie, dans le respect des limites des personnes qui nous entourent.
Bon à savoir
Les ateliers intégrant du toucher sont identifiés avec le logo Oasis tactile. Le toucher reste en permanence optionnel, choisi et cadré. Ce n'est pas un but en soi, c'est une possibilité d'exploration, fun et concrète.
Plus important que l'action elle-même, c'est rester attentif à soi pour choisir ce que l'on souhaite qui compte.
« Le toucher stimule le système nerveux autonome. La stimulation (…) réduit la dépression, la souffrance et le stress. »
Deb Dana, The Polyvagal Theory in Therapy (2018)
Pourquoi ne parle-t-on de consentement sexuel ?
Le consentement est souvent associé au sexe… et aux abus. De fait, les ateliers sur le consentement se concentrent souvent sur le rappel de la loi, sur les définitions des violences sexistes et sexuelles (VSS) et sur ce qu’il convient de faire pour les éviter. Ce sont des rappels utiles tant notre culture est assez floue et promeut encore l’image de l’homme conquérant et de la femme à conquérir de gré ou de force.
L’Art du choix aborde le sujet d’un autre angle :
- Sortir le sujet du champ uniquement sexuel : la pratique du consentement peut améliorer notre manière d’être en relation, quelles que soient les relations (professionnelles, amicales, familiales et pas seulement intime)
- Apprendre à construire des relations saines, ensemble : En parallèle des efforts pour déconstruire la culture ancrée dans les rapports de force, commençons à construire la culture d’après-demain, car nous continuerons à vivre ensemble sur la même planète. Nos ateliers cherchent la prise de conscience et l’entraide pour sortir de cette situation.
Avant d’aborder le consentement dans la sexualité, assurons-nous une bonne prise de conscience sur nos comportements dans des situations banales et sans enjeux. Il y a déjà beaucoup à observer. Chacun pourra ensuite, à son rythme, transposé dans la sphère sexuelle s’il ou elle le désire.
Qui sont les intervenants l'Art du choix ?
L’intervenante principale est Magali Rozec, titulaire du DU Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle de l’Université Catholique de Lyon.
Elle est formée à la facilitation et au consentement par la School of consent (Roue du consentement) et est certifiée dans l’animation d’ateliers sur le consentement par Creating Consent Culture (Canada) et par Cuddle Party Inc. (USA). Elle est sensibilisée à l’animation trauma-informed et aux réactions d’insécurité du système nerveux (théorie polyvagale, guts…). Elle a également acquis en formation une pratique de la communication non violente et de la gestion relationnelle du stress (ANC).
L’objectif de ce cursus est d’offrir un cadre sécure, une posture ancrée et un contenu de qualité et à jour aux participants.
Pourquoi c'est si dur d'apprendre le consentement ?
Apprendre le consentement est difficile car il touche à des notions complexes telles que l’autonomie, le désir d’être aimé, le peur du rejet, le respect et les dynamiques de pouvoir. Le Ministère de l’Éducation nationale souligne que “le consentement implique la capacité à dire non, mais aussi à reconnaître et respecter ce non chez l’autre“. Cela demande une éducation dès le plus jeune âge, pour déconstruire les stéréotypes, comprendre les émotions et intégrer ces valeurs dans un cadre social parfois contradictoire.
Dans quelle zone géographique intervenez-vous ?
L’Art du choix est basé à Orléans, dans le Loiret. Des ateliers sont dispensés en visioconférence et en présentiel dans divers lieux. Consultez l’agenda pour voir les prochains lieux.
Nous intervenons aussi à la demande :
- pour des ateliers courts, sur une zone isochrone d’1h autour d’Orléans ou en visio.
- pour des ateliers longs et en fonction de la prise en charge des frais, nous pouvons intervenir en Europe (français et anglais).
Adressez-nous un message dans Contact pour parler de votre projet.
Pratiquer le consentement
2 jours
Améliorer nos relations en distinguant mieux ce que c’est que donner et recevoir. Découvrir la saveur de la véritable générosité quand désirs et limites sont clairement exprimés.
2 heures
2h pour ressentir nos envies et nos refus et les exprimer avec clarté.
Découvrez comment le consentement peut rendre les relations plus authentiques et créatives.
4 heures
Explorer nos oui, nos non, nos demandes et limites et pour partager des temps de connexion, de tendresse et de convivialité. C’est une récré pour recharger les batteries.
2 heures
Demander ce que l’on veut, c’est oser la vulnérabilité de se montrer tel qu’on est. C’est s’exposer au refus. C’est aussi risquer de recevoir ce qui nous fait le plus plaisir.